Pour le 18ème article de la série, découvrez l’expatiation de Farrah qui est arrivée en Écosse en 2017 et installée à Edimbourg avec sa fille Victoria.
Présente-toi en quelques mots
Je m’appelle Farrah Skimani et je viens de Montpellier, dans le sud de la France. Je suis arrivée en Écosse en 2017, en plein pendant la période de transition du Brexit, pour participer à un programme Erasmus à l’Université d’Edimbourg. Ce séjour devait initialement durer un an, mais je suis rapidement tombée amoureuse de la culture écossaise, de ses paysages magnifiques et de la chaleur de ses habitants.
Après cette première année à Edimbourg, j’ai décidé de poursuivre mes études en Écosse. J’ai complété un Master en Archéologie dans les Orcades. Ainsi, j’ai pu explorer ma passion pour l’histoire et les civilisations anciennes.
Aujourd’hui, je suis installée à Edimbourg avec ma fille de 9 ans, Victoria. Je travaille comme coach spécialisée dans l’accompagnement des jeunes. Je les aide à trouver leur voie vers l’enseignement supérieur à travers des ateliers et des séances de coaching personnalisées.
L’Écosse est devenue notre maison, offrant un équilibre parfait entre une vie culturelle riche. Elle offre également un accès direct à la nature et une ambiance chaleureuse pour les familles.
Comment est né ton projet d’expatriation en Ecosse ?
Mon projet d’expatriation est né d’un désir profond d’apprendre l’anglais et de vivre une expérience à l’étranger grâce au programme Erasmus. En 2015 et 2016, j’ai découvert la série Outlander, qui m’a littéralement fascinée par ses paysages écossais à couper le souffle et sa richesse culturelle.
Lorsque j’ai préparé mon dossier Erasmus, j’ai vu qu’Edimbourg figurait parmi les destinations possibles. L’idée de vivre dans cette ville, si empreinte d’histoire et de charme, m’a immédiatement séduite. Je n’ai pas hésité une seconde à postuler.
À l’époque, je ne pensais pas que cette décision allait bouleverser ma vie à ce point. Ce qui devait être une simple année d’études à l’étranger s’est transformé en une nouvelle vie. Je ne suis jamais repartie ! L’Écosse a su m’accueillir et m’inspirer bien au-delà de mes attentes initiales.
Comment se sont déroulés les préparatifs ?
Grâce à la structure bien organisée du programme Erasmus, les préparatifs de mon expatriation se sont déroulés assez facilement. L’Université d’Edimbourg m’a proposé un logement étudiant directement sur le campus, ce qui a grandement simplifié ma recherche de logement.
Avant mon départ, j’ai suivi des cours d’anglais supplémentaires pour améliorer mon niveau et préparer l’examen du B2. C’est une étape indispensable pour intégrer un programme Erasmus. Ces cours m’ont aidée à gagner en confiance et à m’adapter plus rapidement une fois sur place.
Ce projet représentait un défi particulier, car je suis partie seule avec ma fille, qui avait seulement 2 ans et demi à l’époque. Organiser ce départ impliquait de penser à tout pour elle également : son bien-être, les démarches administratives et la recherche de solutions de garde adaptées une fois sur place. Heureusement, j’ai pu compter sur le soutien précieux de deux merveilleuses au pairs françaises, Chloé et Margaux, qui m’ont accompagnée et soutenue tout au long de cette aventure. Leur aide au quotidien a été essentielle pour m’adapter à cette nouvelle vie tout en m’occupant de ma fille.
Annoncer mon départ à mes proches a été une étape émotionnelle. Certains étaient enthousiastes pour moi et m’encourageaient à vivre cette aventure, tandis que d’autres s’inquiétaient de me voir partir seule avec un enfant en bas âge. Malgré ces appréhensions, je savais que cette expérience serait une belle opportunité pour nous deux.
Une fois arrivée à Edimbourg, l’intégration a été facilitée par le soutien de l’université, les opportunités d’échange avec d’autres étudiants internationaux, et l’incroyable soutien de Chloé et Margaux, mes au pairs, qui ont joué un rôle clé dans ma réussite et mon épanouissement dans ce nouveau chapitre de ma vie.

Qu’est-ce qui t’a le plus surpris en vivant en Ecosse par rapport à la France ?
Ce qui m’a le plus surprise en vivant en Écosse, c’est le climat. Avant de partir, je m’attendais à du gris et de la pluie toute l’année, mais la réalité est bien différente. Ce qui m’a frappée, c’est la variété incroyable des couleurs, que ce soit dans le ciel ou dans la nature. Les paysages écossais sont magnifiques, même par temps nuageux, et la lumière changeante leur donne un charme unique. J’adore aussi vivre les quatre saisons en une seule journée et profiter d’étés confortables, sans vagues de canicule comme en France.
Un autre aspect qui m’a marquée est le rythme de vie. Les journées semblent plus courtes, et les repas se prennent plus tôt qu’en France. La première fois que des amis écossais m’ont invitée à une soirée à 19 heures, j’ai été étonnée de constater qu’ils avaient déjà tous mangé ! En France, une telle soirée aurait plutôt commencé par un dîner collectif à cette heure-là.
Ces différences culturelles et climatiques, bien que surprenantes au début, ont fini par devenir des aspects que j’apprécie énormément dans ma vie en Écosse.
Quels sont les éléments de la vie française qui te manquent le plus et ceux dont tu te passes le mieux ?
Ce qui me manque le plus de la vie en France, ce sont les marchés avec leurs produits frais, locaux, et à des prix raisonnables. J’adorais flâner parmi les étals colorés, discuter avec les producteurs et rentrer chez moi avec des ingrédients de saison de grande qualité.
En Écosse, j’ai été surprise de constater que beaucoup privilégient le confort à l’élégance, même dans des contextes plus formels. Cela a exigé un temps d’adaptation de ma part, car j’étais habituée à des codes vestimentaires plus soignés.
En revanche, je me passe très bien de certaines pressions sociales françaises, notamment le besoin constant d’être impeccable et de correspondre à des attentes strictes. En Écosse, j’apprécie le côté plus décontracté et l’authenticité des relations, où l’apparence compte moins que le contenu. Cela apporte une certaine liberté que je ne ressens pas forcément en France.
As-tu un dernier conseil ou une anecdote à partager avec les lecteurs qui envisagent de s’expatrier ?
Si je devais donner un conseil ou partager une anecdote pour ceux qui envisagent de s’expatrier, je mettrais en avant la gentillesse et la bienveillance profondément ancrées dans la culture écossaise. Ici, on encourage et on enseigne des valeurs comme la bonté, l’intégrité et l’honnêteté dès le plus jeune âge.
Dans les écoles, par exemple, les enfants gagnent des points pour des actes de gentillesse ou de respect envers les autres. Ces valeurs ne sont pas mises de côté au profit de la performance académique. Le caractère et les qualités humaines sont considérés comme tout aussi importants, voire plus. Cela se ressent dans la vie quotidienne, où ces principes forment des adultes attentionnés et bienveillants.
Mon conseil serait de venir avec un esprit ouvert et prêt à découvrir une culture où les relations humaines reposent sur des bases solides de respect et de bonté. En Écosse, vous n’êtes jamais seul : il y aura toujours quelqu’un pour vous tendre la main avec sincérité et chaleur.
Découvrez les services de coaching que propose Farrah.
J’espère que vous avez aimé ce témoignage. N’hésitez pas à laisser un commentaire.
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Wahou je veux venir !!
Bravo bravo pour le parcours et le texte qui donne envie de re-découvrir l’Ecosse et les écossais !!!
Merci Farrah pour le partage d’ expérience.
Wahouu, Tu donnes vraiment envie de redécouvrir l’Écosse et de tenter l’aventure là-bas. Merci pour ce beau partage, on sent que tu parles avec le cœur !