Paroles d’expat #10 – Sébastien – Penicuik

Voici le dixième article de notre série « Paroles d’expat », découvrez l’expatriation de Sébastien installée à Penicuik avec sa famille depuis 2021.

Présente-toi en quelques mots

Bonjour à tous, je m’appelle Sébastien, d’où je viens ? D’un peu partout, je suis né en région parisienne, grandi en Auvergne, fais mes études en Auvergne, Touraine, fais six mois de stage en Oklahoma, travaillé dans le Sud. Mais la dernière région où nous habitions avant de nous expatrier c’est le Nord. Il y a deux ans, nous nous sommes installés avec ma femme et mes deux filles (5 et 9 ans aujourd’hui) du côté de Penicuik au sud d’Édimbourg. C’est mon travail de chercheur en bioinformatique/génomique qui nous a amené au pays des kilts.

vue sur edimbourg
Comment se lasser de cette vue…

Comment est né ton projet d’expatriation en Ecosse ?

Je dirais que c’est l’Écosse qui est venue nous chercher. J’ai connu une période difficile dans l’entreprise pour laquelle je travaillais. Quitter ce travail était plus que nécessaire, que ce soit pour moi ou ma famille. L’idée était donc de changer d’air. N’ayant pas fait de postdoc après ma thèse, j’avais inclus dans les possibilités de reprendre ma formation de chercheur, ce qui signifiait de partir à l’étranger.

Au hasard de mes recherches pour le travail, j’étais tombé sur une offre de postdoc à l’université d’Édimbourg. Le manager responsable du recrutement avait rédigé la fiche de poste d’une manière légère, avec beaucoup d’humour (l’un des arguments pour attirer les candidats était la présence de plages, sans préciser la température de l’eau ^^ ). Séduit par la bienveillance se dégageant de l’annonce, on s’est dit « pourquoi pas », ça ne coute rien d’essayer, tant pis si ça ne marche pas. À notre grande surprise, j’ai été sélectionné. La décision de quitter la France n’a pas été compliquée à prendre et nous nous sommes lancés dans ce projet fou.

Comment se sont déroulés les préparatifs ?

Depuis de nombreuses années, nous habitions déjà loin de nos familles. De fait, l’annonce de notre départ a été globalement bien accueillie. La préparation s’est donc faite rapidement, en six mois environ. Le premier défi a été de trouver un logement familial et pandémie compatible. Il fallait alors une maison proche du travail, à prix raisonnable, avec jardin, avec une pièce pour me faire un bureau (pour le télétravail), animaux acceptés. Oui, la perle rare. Encore un GROS coup de chance, nous l’avons trouvée.

Le deuxième défi, obtenir le VISA. Je devais débuter en février 2021, soit deux mois après le Brexit, en pleine pandémie. Ce fut compliqué. Il a fallu rassembler énormément de papiers (certificat de mariage, Livret de famille, relevés bancaires, diplômes), en traduire (traduction certifiée) une partie. Pour mon VISA, j’ai dû passer un test d’anglais à Paris (2 jours, à deux dates différentes), me rendre à l’ambassade, ou du moins là sont gérées les demandes de VISA à Paris.

Ensuite, il m’a fallu faire trois demandes de VISA, pour ma femme et mes deux filles, en passant par une procédure différente utilisant une appli mobile. Pour l’anecdote, ils ont réussi à perdre le formulaire de ma femme, que j’avais rempli en ligne. J’ai dû me débrouiller seul pour trouver comment leur renvoyer le formulaire. J’ai finalement trouvé la version papier que j’ai remplie et scannée. À cause de la situation particulière de 2021, nous avons dû avancer les frais de VISA, mais aussi la surcharge NHS. Nous avons dû nous organiser avec la banque pour faire passer ces payements très conséquents.

La dernière épreuve a été la quarantaine à l’hôtel. Une autre aventure et source de problème, car impossible de nous déplacer accompagné de notre chien. Ce dernier a été forcé de séjourner chez mes parents le temps de trouver une solution pour le rapatrier.

Quelle a été l’impact du Brexit sur ton expatriation (visa de travail, logement etc.) ? As-tu quelques conseils à donner ?

L’impact a été lourd. Le dossier à monter pour la demande de VISA est plutôt imposant. Entre les traductions de documents, l’obtention de l’ESOLT (certificat prouvant que vous parlez/lisez anglais), le rendez-vous à l’ambassade, je vous conseille de commencer les démarches et rassembler les documents aussitôt que possible.

C’est aussi valable pour la recherche de logement. Le marché est très saturé et trouver l’appart/maison idéale est compliqué. Pour notre part, nous avons commencé à louer notre maison plusieurs mois en avance pour la sécuriser.

Quelle a été la bonne surprise suite à ton installation en Ecosse ?

On s’est senti à la maison dès nos premiers pas en dehors de l’aéroport (enfin de l’hôtel). Les paysages nous rappellent notre Auvergne adorée, mais avec la mer en plus !
Nous avons été aussi surpris par l’accueil chaleureux des Écossais. Nous voisins nous ont aidé à prendre nos repères et à nous installer. Le personnel de l’école s’est mis en quatre pour accueillir notre grande fille. Que de bonnes surprises !

Quel(s) conseil(s) donnerais-tu à un(e) futur(e) expatrié(e) ?

Ne pas se décourager. La vie en Écosse est si belle qu’elle mérite les efforts nécessaires pour s’installer. Avec la pandémie, nous vivions dans l’angoisse d’être confronté à une nouvelle mesure de restriction tous les jours. Mais je ne regrette en rien les nuits blanches que nous avons passées. Trouvez votre sponsor et foncez !

Photo d'Eilean Donan castle qui vous accueuil avant d'atteindre l'île de Skye.
Photo d’Eilean Donan castle qui vous accueuil avant d’atteindre l’île de Skye.

Vous pouvez contacter Sebastien sur Twitter.
Découvrez également les autres Paroles d’expat.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.