Notre niveau d’anglais après 3 ans d’expatriation

Voilà maintenant plus de trois ans que nous sommes installés en Ecosse (Edimbourg) et vivons donc dans un monde peuplé de gens parlant anglais. Lorsque nous avons quitté Lyon, nous étions loin d’être bilingues, mais qu’en est-il aujourd’hui ?

Petite précision : lorsque nous nous sommes expatriés, nous avions un niveau d’anglais moyen et avons donc dû redoubler d’efforts. Cet article est basé sur notre expérience personnelle ; certaines personnes seront donc à l’aise plus rapidement que nous et d’autres, moins rapidement.

anglais - we speak english

Lecture

Nous travaillons tous les deux dans l’informatique et avions donc déjà l’habitude de lire des documentations techniques en anglais par exemple. 
Aujourd’hui, lire du contenu en anglais fait partie de notre quotidien : publicité, journaux, emails professionnels, livres… et nous sommes maintenant parfaitement à l’aise avec cet exercice. De temps en temps il nous manque quelques mots de vocabulaire, mais qui n’a pas quelquefois, même en français, besoin de vérifier un mot dans le dictionnaire lors de la lecture d’un livre ?

Erine, aujourd’hui âgée de 7 ans, lit très bien en anglais puisqu’elle a pu intégrer le cycle scolaire dès le début (à 5 ans au Royaume-Uni).

Comprehension

La compréhension a probablement été notre plus gros challenge. En effet, comme vous le savez, l’accent écossais est particulier, donc même si nous avions l’habitude de regarder des séries ou des films en version originale, notre oreille n’était pas préparée à ça :).

Il nous a fallu quasiment 2 ans avant d’être à l’aise avec la compréhension. Visioconférences, appels téléphoniques, réunions, interlocuteurs de différentes nationalités (Irlandaise, Écossaise, Anglaise, Grecque, Polonaise, Canadienne etc.) différents scénarios plus ou moins faciles à appréhender. Deux ans, ça peut paraître long, mais c’est le temps que ça nous a pris pour nous sentir à l’aise dans (quasiment) toutes les situations.

Erine n’a jamais vraiment eu de problème de compréhension (sauf les deux ou trois mois après notre arrivée), puisqu’elle a rapidement été en immersion (garderie et école) elle a vite compris l’anglais.

Expression

Du fait de notre niveau d’anglais moyen en arrivant, nous avons dû acquérir rapidement beaucoup de vocabulaire du quotidien (l’anglais professionnel n’était pas un problème). Nous avons ensuite travaillé sur notre prononciation car l’anglais est une langue moins “monotone” que le français et l’intonation joue un rôle important. 

Ici en Ecosse, les personnes ont l’habitude d’échanger avec des gens venant d’autres pays, donc ils ont rapidement pu nous comprendre. Au début nos tournures de phrases étaient assez basiques, mais avec le temps nous avons acquis plus de vocabulaire et nos phrases sont devenues plus fluides.
Nous travaillons toujours sur notre “expression” afin d’enrichir notre vocabulaire et notre communication.

Là encore, Erine n’a aucun souci à s’exprimer puisqu’elle est en immersion complète à l’école.

Alors, sommes-nous bilingues ?

Et bien après 3 ans, pour Amélie et moi, la réponse est….. NON.
Nous avons énormément progressé mais continuons à apprendre tous les jours. C’est un long processus d’apprentissage cyclique. En fonction des moments, notre cerveau se concentre plus sur certains aspects. Par exemple, quand nous sommes arrivés, il nous a fallu nous concentrer principalement sur la compréhension et les compétences professionnelles, donc notre “expression” ne s’améliorait pas. Au bout de quelques mois, nous nous sentions à l’aise avec nos compétences professionnelles, le focus était donc plus sur l’expression. Et ainsi de suite, cela se fait de manière inconsciente bien sûr. Donc de façon périodique nous constatons des progrès liés à la communication ou à la compréhension. 

Cependant nous avons toujours des progrès à faire, et bien que notre cerveau soit capable de basculer facilement du français à l’anglais (et vice-versa) et que nous n’ayons plus l’impression de “traduire” du français à l’anglais, parler la langue de Shakespeare toute la journée nous demande quand même un petit effort.  

Si Amélie et moi ne sommes pas bilingues, Erine, elle, l’est complètement. Nous avons eu un point avec sa maîtresse il y a quelques jours et elle nous a dit qu’elle avait clairement le même niveau que n’importe quel enfant écossais de son âge et que jamais elle ne s’emmêle avec le français. Concernant l’apprentissage du français, Erine suit un cours d’une heure par semaine via La Petite École d’Edimbourg. Elle a également la chance de faire une autre heure de français par semaine avec sa grand-mère et fait d’énormes progrès. Merci mamie ! 😉

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